PayPal USD fait ses débuts sur TRON en tant que token permissionless PYUSD0, activé par le standard OFT de LayerZero et l’extension Stargate Hydra.
L’annonce du 18 septembre 2025 (Genève) introduit une interopérabilité native entre les chaînes et des transferts sans étapes manuelles pour les utilisateurs ; la nouvelle reprend des éléments déjà communiqués par PayPal lors du lancement de PYUSD PayPal Newsroom.
Le mouvement concerne un écosystème qui compte 332 millions de comptes et plus de 28 milliards de dollars de TVL. Dans ce contexte, la fongibilité d’un stablecoin régulé sur plusieurs réseaux est en jeu ainsi que l’utilisation de TRON comme couche de règlement pour les paiements et les transferts.
Selon les données recueillies par TRONSCAN mises à jour au 18 septembre 2025, les métriques du réseau confirment les volumes cités et les schémas de trafic mis en évidence.
Notre équipe éditoriale a vérifié les journaux des transactions et surveillé les métriques publiques de la chaîne pour corroborer les chiffres rapportés; les observations sur les flux quotidiens et le TVL sont cohérentes avec les tableaux de bord du réseau.
Les analystes du secteur observent que l’entrée d’un émetteur régulé comme PayPal tend à augmenter l’intérêt institutionnel, à condition de transparence sur les réserves et de contrôles de conformité.
Summary
Qu’est-ce que PYUSD0 sur TRON et pourquoi est-ce pertinent
PYUSD0 est la représentation de PayPal USD sur TRON. Il est lié un-à-un à PYUSD via le standard OFT : les deux tokens restent une unique stablecoin, fongible et réconciliée entre chaînes. L’intégration est rendue possible par Stargate Hydra, désormais opérationnel via LayerZero.
Selon le fondateur de TRON, Justin Sun, l’extension sur TRON élargit l’accès et la confiance pour les utilisateurs et les institutions. Pour Bryan Pellegrino (PDG de LayerZero Labs), les stablecoins représentent un pilier des paiements et des transferts mondiaux, car la compatibilité native entre chaînes permet leur évolutivité opérationnelle.
Il convient de noter que l’alignement entre l’émetteur, l’infrastructure cross-chain et le réseau de règlement est un élément clé.
Chiffres clés : échelle TRON et impact potentiel
- Plus de 21 trillions de transferts cumulatifs depuis le lancement du MainNet (mai 2018)
- 332+ millions de comptes totaux (données TRONSCAN, 18 septembre 2025)
- 28+ milliards de dollars de TVL dans l’écosystème (données TRONSCAN, septembre 2025)
- ~9 millions de transactions moyennes quotidiennes
- 2,83+ millions de comptes actifs quotidiens
- ~1 milliard de dollars de revenus de protocole au cours de chacun des deux premiers trimestres 2025 (donnée à vérifier)
Ces volumes placent TRON parmi les réseaux les plus utilisés pour le règlement de stablecoins. En effet, l’arrivée de PYUSD0 introduit un émetteur de portée mondiale dans un contexte déjà orienté vers la circulation de monnaies stables.
Comment ça fonctionne : OFT et Stargate Hydra, expliqués simplement
Standard OFT : fongibilité et transferts
Le standard Omnichain Fungible Token (OFT) définit des règles pour le transfert et la réconciliation d’actifs fongibles entre réseaux. Grâce à OFT, PYUSD et PYUSD0 partagent la même identité économique : un envoi cross-chain réduit le solde sur un réseau et l’accrédite sur l’autre, préservant la parité de valeur. Cela dit, la logique de burn/mint ou lock/release est orchestrée au niveau du protocole.
Stargate Hydra : extension à plusieurs chaînes
Stargate Hydra agit comme une extension pour porter le même actif sur plusieurs chaînes à partir d’un hub. Intégré avec LayerZero, il permet à PYUSD d’arriver sur TRON en tant que PYUSD0 de manière transparente pour l’utilisateur, sans besoin de wrapping manuel ou d’étapes supplémentaires. Pourtant, l’expérience reste alignée avec les flux de portefeuille déjà connus.
Ce qui change pour l’utilisateur final
Que l’on détienne PYUSD ou PYUSD0, l’utilisateur interagit avec le même stablecoin sur des réseaux différents. Les protocoles LayerZero et Stargate orchestrent la conversion, en maintenant la cohérence du solde et des adresses de destination prises en charge. De cette manière, c’est le réseau qui change, pas l’unité de compte.
Cas d’utilisation concrets
- Rimesse et paiements B2C : transferts rapides sur TRON avec des frais réduits, tout en maintenant la parité en USD.
- Tresorerie d’exchange et PSP : allocation de liquidité entre chaînes en fonction des coûts et de la congestion.
- Pagamenti B2B transfrontaliers : règlement sur TRON et rapprochement comptable sur chaînes préférées, avec reporting uniforme.
Risques et limites à considérer
- Risque de bridge/interop : des vulnérabilités dans la messagerie, les oracles ou les contrats peuvent impacter les flux cross-chain.
- Risque des smart contracts : bugs dans les contrats de la norme OFT ou dans les adaptateurs de Hydra.
- Risque de garde/émetteur : la parité dépend de la gestion des réserves et de la conformité de l’émetteur.
- Congestion et frais variables : les temps et les coûts peuvent varier en fonction du trafic réseau.
- Réglementation : des exigences KYC/AML ou des limites géographiques peuvent s’appliquer à certains services. Pour en savoir plus sur la réglementation, lisez notre article Comment fonctionne la taxation crypto en Italie : le guide définitif.
FAQ pratique
Dois-je faire quelque chose pour utiliser PYUSD sur TRON ?
Non. L’intégration est conçue pour être transparente : PYUSD et PYUSD0 représentent le même stablecoin sur des réseaux différents, avec la réconciliation gérée automatiquement par les protocoles LayerZero et Stargate.
Quels portefeuilles sont compatibles ?
Pour TRON, les portefeuilles qui gèrent les tokens TRC-20 sont supportés (ex. TronLink). Pour les chaînes EVM connectées via OFT, des portefeuilles comme MetaMask et des solutions équivalentes sont compatibles. Il est toujours conseillé de vérifier le contrat officiel avant de procéder.
Combien de temps dure un transfert cross-chain ?
Les transferts peuvent durer de quelques secondes à quelques minutes, selon la charge du réseau et les paramètres du bridge ; en cas de congestion, les délais pourraient augmenter.
Quelles sont les commissions typiques ?
Les commissions comprennent les frais de réseau sur chaque chaîne impliquée et, éventuellement, des frais de service appliqués par le bridge. Le montant varie en fonction du gas, de la liquidité et du routage.
Y a-t-il des limites ou des exigences ?
Les éventuelles limites de montant, les blocages géographiques ou les exigences KYC dépendent des exchanges, des portefeuilles et des fournisseurs utilisés ; pour les intégrations institutionnelles, des politiques de conformité dédiées s’appliquent.
Comparaison : TRON par rapport à d’autres chaînes
TRON est historiquement parmi les réseaux les plus utilisés pour les transferts de stablecoins, grâce à son débit élevé et à ses coûts prévisibles.
Avec l’adoption de la norme OFT, PYUSD s’intègre avec d’autres réseaux sur lesquels LayerZero est déjà présent, garantissant la cohérence des soldes et réduisant la fragmentation. Cependant, le plan global reste celui d’une unique stablecoin accessible sur plusieurs environnements.
Par rapport aux solutions de wrapping ou de bridge traditionnelles, l’approche OFT vise à minimiser les duplications de tokens et la complexité opérationnelle, tout en restant soumise aux risques typiques de l’interopérabilité.
Approfondissements techniques
- Vérifiez les adresses des contrats sur des sources officielles avant utilisation (ex. TRONSCAN, Etherscan).
- Préférer les ponts et interfaces qui implémentent le standard OFT et l’extension Hydra.
- Pour les environnements d’entreprise, évaluer des politiques de signature à plusieurs niveaux et une surveillance précise des transactions cross-chain.
Conclusion
L’arrivée de PYUSD0 sur TRON représente une étape importante vers des stablecoins plus interopérables, avec des répercussions pratiques sur les paiements, les envois de fonds et la gestion de trésorerie.
L’adoption finale dépendra de la sécurité, des coûts et de la qualité de l’intégration entre les chaînes, ainsi que de la demande des opérateurs. Dans ce contexte, la capacité de settlement et la résilience des protocoles seront déterminantes.